Mégabassines. « La faillite d’un système », selon Les Ecologistes Deux-Sèvres
Alors que la Coop de l’eau apparaît financièrement dos au mur, Les Ecologistes Deux-Sèvres estiment qu’il serait « injuste de faire payer la note aux contribuables ».
Les difficultés financières de la Coop de l’eau, qui porte les projets de réserves de substitution agricoles en sud Deux-Sèvres, illustrent pour Les Ecologistes Deux-Sèvres la faillite d’un système.
Revenant sur l’article publié dans nos colonnes, la formation politique dit y avoir appris la situation et les manœuvres politiques de Coralie Dénoues (NDLR : présidente du Conseil départemental) pour faire renflouer cette société d’intérêt privé par l’État. Il serait injuste de faire payer la note aux contribuables, a fortiori quand ces derniers sont déjà les premiers financeurs des mégabassines. La réserve de Sainte-Soline est par exemple subventionnée à 70 % , indiquent Les Ecologistes Deux-Sèvres.
« Transition inévitable »
Ces derniers ne se réjouissent pas de la situation qui met en difficulté de nombreux agriculteurs. Au contraire, nous appelons à nouveau les agriculteurs à accentuer leurs efforts pour se convertir à l’agroécologie afin notamment, de réduire leurs besoins d’irrigation. Cette transition inévitable doit être accompagnée par les pouvoirs publics, à commencer par la Chambre d’Agriculture.
Revenant sur les propos de Coralie Dénoues, qui dit que sans eau, le monde agricole ne pourra engager la transition agroécologique , les Ecologistes estiment que l’élue, une fois de plus, elle voit le problème à l’envers. L’agroécologie est précisément la condition pour améliorer l’efficacité des pluies qui, au lieu de ruisseler directement dans les rivières, vont rester dans la terre comme le fait une éponge. Les mégabassines au contraire, sont une vaine tentative de faire perdurer l’agriculture chimique. La faillite de la Coop de l’eau 79 illustre symboliquement la faillite à venir du vieux modèle agricole.