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Sécheresse : malgré les pluies, les nappes toujours trop basses

Seulement 14 % des points d’observation des nappes phréatiques sont au-dessus des normales mensuelles

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Malgré les pluies du mois de mai, les nappes d’eau ne sont toujours pas — ou pas suffisamment — rechargées au 1er juin. Ce sont les conclusions du nouveau bulletin hydrologique du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) présenté ce 14 juin. Seulement 14 % des points d’observation sont au-dessus des normales mensuelles, mais 66 % des niveaux restent modérément bas à très bas et 19 % sont très bas. Une situation qui n’a guère évolué depuis le début du printemps.

Certes, les précipitations de mai ont permis de ralentir la baisse des nappes sur les secteurs les plus arrosés. Ainsi la Bretagne et certaines zones du Nord ont pu bénéficier d’une remontée du niveau de leurs nappes. Mais la situation est très contrastée. Ainsi, dans le couloir Rhône-Saône, les niveaux d’eau restent préoccupants. « Des minima historiques sont observés sur plusieurs secteurs des nappes fluvioglaciaires, plio-quaternaires et de la molasse miocène du Dijonnais, de la Bresse, de la Dombes, de l’Est-Lyonnais et du Dauphiné », détaille le BRGM.

Le risque d’intrusion saline est fort dans la plaine du Roussillon

La situation est aussi compliquée sur le pourtour méditerranéen et dans la plaine du Roussillon. Dans cette dernière, la situation est même inédite. « Des points de la nappe superficielle affichent des niveaux historiquement bas et le risque d’intrusion saline est fort », alerte le Bureau. L’arrêt des prélèvements décidé par arrêté préfectoral dans la région a permis de maintenir le niveau des nappes, mais cela reste insuffisant. BRGM et pouvoirs publics sont en vigilance.

« Chaque geste compte »

De façon générale, en juin et pour le prochain trimestre, les niveaux des nappes devraient rester en baisse. « Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses et impacter uniquement les nappes réactives, sauf événements pluviométriques exceptionnels. » Le Bureau invite tous les utilisateurs de la ressource à respecter les arrêtés de restriction d’eau et à faire des efforts pour réduire leur consommation. « Chaque geste compte », insiste-t-il.