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« L’origine humaine du réchauffement fait officiellement consensus depuis au moins 15 ans »

| CNRS, Le Journal | Documentation

À l’occasion de la parution prochaine de la synthèse du sixième rapport d'évaluation du Giec, Hélène Guillemot, historienne des sciences, retrace l’évolution des connaissances sur le climat depuis le XIXᵉ siècle et la manière dont se sont forgées les certitudes sur le dérèglement en cours.

En mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) doit présenter le Rapport de synthèse de son sixième rapport d’évaluation (AR6). Ceci nous donne l’occasion de revenir sur la manière dont les connaissances sur le changement climatique se sont élaborées et consolidées ces dernières décennies. C’est une histoire longue qui débute dès le XIXe siècle ?

Hélène Guillemot1. En effet, dès le XIXe siècle, des scientifiques tels Joseph Fourier en France ou John Tyndall au Royaume-Uni ont jeté les bases d’une compréhension de l’effet de serre atmosphérique. Puis, en 1896, Svante Arrhenius est le premier à faire un lien entre nos émissions de dioxyde de carbone (CO2) et la possibilité d’un réchauffement ; il en donne même une estimation quantitative. D’ailleurs, il voit plutôt d’un bon œil cette conséquence possible de l’activité humaine, puisque selon lui, une élévation de température pourrait améliorer les récoltes...