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Une bassine agricole contestée dans le Val-d'Oise


| La Gazette du Val d'Oise | Vexin


« On commence à voir des forages d’eau qui germent partout dans le Vexin », constate Jean Lyon, président de Demain le Vexin, association de défense de l’environnement qui s’est constituée autour du projet de méthaniseur du Perchay. Cette fois, c’est sur la question de l’eau et de la bassine de Banthelu (Val-d’Oise), que le collectif s’agite.

« Nous avons été alertés par les habitants de ce village et nous organisons une manifestation pour alerter sur ce sujet autour de l’eau, un bien commun que ne doit pas s’approprier la culture intensive », dénonce le responsable de Demain le Vexin.

« Dans le Vexin et en Plaine de France, des forages autorisés ou en cours d’instruction se multiplient alors que la ressource en eau se fait rare », déplore Val-d’Oise Environnement, une autre association qui s’active autour des sujets menaçant l’environnement.

« Le débit de l’Oise et des petites rivières du Val-d’Oise baisse, la recharge des nappes l’hiver est déficitaire, le cumul des pluies pour 2022 est en baisse de 33 % », rappelle Val-d’Oise Environnement, qui appelle à la concertation sur la question des forages et des bassines agricoles.

« Il est urgent que le préfet du Val-d’Oise réunisse tous les acteurs concernés du département, Pnr, Chambre d’agriculture, communautés de communes, mairies, syndicats de l’eau potable et associations pour une large concertation sur la gestion et la qualité de la ressource en eau ainsi que sur son partage entre les différents consommateurs », demande l’association écologiste.

Problème de permis

Avant même le rassemblement annoncé, la bassine de Banthelu fait déjà l’objet d’un recours déposé au tribunal administratif de Cergy.

« La bassine de Banthelu a été creusée sans permis de construire », affirme Val-d’Oise Environnement.

La préfecture du Val-d’Oise a mis en demeure l’exploitant de régulariser sa situation.

« Il s’est avéré que le propriétaire n’avait effectué qu’une déclaration au titre de la loi de l’eau auprès des services de la préfecture ; en revanche, aucune demande d’autorisation de permis de construire n’avait été validée par la commune », annonce la préfecture.