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Toutes les données de Météo-France seront accessibles gratuitement en 2024


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À partir du 1er janvier 2024, l'ensemble des données produites par Météo-France classées comme étant publiques seront accessibles et réutilisables gratuitement. Un revirement non négligeable d'un modèle d'exception, conservé malgré la loi française et la réglementation européenne.

Le Gouvernement l'a annoncé le jeudi 9 novembre. « Au total, plusieurs centaines de séries de données librement réutilisables seront accessibles en ligne et sans aucun frais (…) : l'intégralité des séries de données observées homogénéisées, mensuelles et quotidiennes, données spécialement conçues pour l'analyse du changement climatique. » L'idée étant, notamment, de « faciliter la réalisation d'études climatiques et de diagnostics du changement climatique ». Jusqu'à présent, l'administration publique de la météorologie soumettait une grande partie de ses données publiques à une mise à disposition payante (pour environ 25 % d'entre elles, selon un rapport de l'association Infoclimat de mars 2023) ou à une réutilisation dépendante de redevances (60 %). Ce système sera finalement aboli d'ici à « fin 2023 ».

Cette décision prévoit également le développement de nouvelles possibilités techniques d'accès, sans frais, par API (pour Application Programming Interface, une interface de communication logicielle) destinées aux instituts de recherche et aux entreprises. « Cela comprendra un accès en temps réel, et à la fréquence de six minutes, aux données de plus de 2 000 stations d'observation et à l'ensemble de ses données de radars (40 radars de métropole et d'outre-mer et mosaïques) en temps réel et toutes les cinq minutes, explique le Gouvernement. C'est dans le cadre d'une start-up d'État que Météo-France, en collaboration avec la Direction interministérielle du numérique (Dinum), proposera un premier "pack" de données climatologiques de référence sans aucun frais et en ligne, fin 2023, sur une nouvelle plateforme de diffusion. » Le tout sera piloté par une nouvelle commission « Données publiques » ouverte au sein du Conseil supérieur de la météorologie (CSM).

Ce changement de modèle répond, d'une part, à une injonction législative : celle de la loi pour une République numérique d'octobre 2016, rappelée en avril 2021 par une circulaire du Premier ministre d'alors, Jean Castex, obligeant l'ouverture par défaut de toutes les données publiques. Il se positionne, d'autre part, en écho au règlement européen sur « l'open data » de décembre 2022, dont l'application doit être respectée avant la mi-2024.